Le 23 avril vers 19 heures, une conférence téléphonique se tenait à l’initiative du CdCF (Conseil du Commerce de France dans le cadre de la 3C) pour répondre au Ministre Bruno Lemaire et lui donner la position du commerce sur un report des dates de soldes 2020.
Philippe Daquai représentait la FDCF et était le seul présent à défendre les intérêts de tous les commerçants indépendants.
Comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, une majorité de Fédérations souhaitait le maintien de la date du 23 juin. Comme le Ministre avait dit qu’il ne concevait pas de faire démarrer les soldes en juin, ni même début juillet, une grande partie indiquait une date de repli au 1er juillet, voir au 8 juillet. A la fin de cette réunion, Philippe Daquai a repris la parole pour fustiger les autres représentants du commerce de ne pas tenir compte de la situation exceptionnelle que nous vivions. Le président William Koeberlé mis fin à la réunion en demandant aux présents de consulter leurs troupes et de faire un pas vers le détail indépendant.
Le 24 et le 25, pratiquement toutes les Fédérations écrivaient au CdCF qu’ils maintenaient leur premier choix.
1 - Sur la date de démarrage
Date |
Fédérations favorables |
24 juin |
FCD, FEVAD, PROCOS, UBH, UCV, FEH, FEC, FCA, Union Sport et Cycle, 2FEF |
1er juillet |
FCD, FEVAD, PROCOS, UBH, UCV, FEH, FEC, FCA, Union Sport et Cycle, 2FEF |
8 juillet |
PROCOS, FNMJ |
15 juillet |
FFF, PROCOS, FEC |
22 juillet |
FDCF, FCJPE |
19 août |
FNH, FDCF |
Pas de soldes |
FDCF |
2 - Sur la durée :
- 6 semaines : FCD, FEVAD, PROCOS, UBH, UCV, FEH, FEC, FCA, FNMJ, Union Sport et Cycle.
- 4 semaines : FNH, FDCF, FFF.
3 - Ne prennent pas position et se rangeront à la position retenue : CNCC, FMB
Pour info : vous trouverez ci-dessous la présentation des Fédérations membres cotisantes du CdCF (Conseil du Commerce de France). Le CdCF préside la Commission 3C qui est le lien privilégié entre le Gouvernement et le monde du commerce.
Elles s’expriment au nom de leurs adhérents et ont une voix quelque soit leur importance. Nous indiquons, quand c’est possible, le nombre d’entreprises et de salariés de la branche.
Autres membres qui se prononcent pour un recul des soldes après le 15 juillet ou en aout :
Ne prennent pas position :
En ce qui concerne les soldes, le marché de la distribution se partage entre deux secteurs totalement différents et deux conceptions des soldes.
Pour les premiers, les soldes représentent une opération commerciale particulièrement juteuse car la publicité est commune et nationale, réalisée gratuitement par la presse. Ils reconnaissent que c’est l’événement commercial qui a le plus d’impact au niveau de leurs ventes. En cours de saison, ils vont pouvoir faire refabriquer des produits spécialement en Asie pour cet évènement, en grande quantité et avec des risques faibles. En effet ils ne recommandent que les meilleures références du début de la saison qui ont fait leurs preuves, dans des pays à très bas prix. C’est légal car considéré comme du multi-sourcing ! (=fabrication d’un même produit dans des lieux et pays différents). Les soldes deviennent ainsi leur principale source de profit. Elles souhaitent d’ailleurs faire durer les choses en revenant à six semaines et militent toujours pour que celles-ci soient avancées au 26 décembre pour l’hiver. Les reculer mettrait leur « business plan » à mal. Les nombreuses promotions, pendant la saison, servent à écouler des produits qui ne fonctionnent pas bien mais elles nécessitent des budgets publicitaires importants. Les soldes ne sont donc qu’une opportunité commerciale.
Pour les détaillants du vêtement, de la chaussure et du jouet (ainsi que la maroquinerie qui n’est pas adhérente du CdCF et n’a donc pas pu exprimer son avis : 15/07), les soldes représentent une occasion d’écouler les fins de séries, de faire de la trésorerie et de la place pour rentrer les nouvelles collections. C’est un acte de gestion sain et nécessaire en FIN de saison.
Conclusion : DEUX MONDES OPPOSES qui ont des intérêts complètement divergents. Des structures qui ont des budgets totalement différents. Certaines ont même des bureaux proches du Parlement Européen pour y faire du lobbying en leur faveur.
Nous avons donc besoin d’être forts pour nous faire entendre et nous comptons sur vous et votre sens de la solidarité.
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